Du 2 au 8 Mai
Embarquement le 2 Mai à 15h pour 5 jours de croisière avec un départ prévu à 18h….
Hidroviaria = gare fluviale
c'est rigolo de regarder les gens se préparer, certains sont juste avec un petit sac (comme s'ils rentraient du travail ou des courses !!) et d'autres déménagent carrément toute leur maison
Finalement nous embarquerons vers 17h pour partir…. vers 23 H.
Pendant ce temps nous avons pu assister au chargement de plusieurs tonnes de tomates, oignons, riz, croquettes pour animaux, boites au contenu inconnu,…
D’après nos calculs, il y avait 630 cagettes de tomates sur le camion, ce qui fait entre 3 et 6 tonnes de tomates ! Toutes portées par deux hommes du camion à la passerelle menant au bateau !!! … et ce durant plus de 5 heures et plus de 10 camions… pendant ce temps, nous, nous buvions une bière sur le pont !
Le bateau est grand mais pas non plus immense avec 2 ponts de hamacs, quelques cabines, un bar/cafétéria/épicerie à l’arrière, et un niveau à fond de cale qui sert de cuisine, mais surtout de stock de marchandises (celles que nous avons vu monter pendant des heures…). Comme les autobus de Patagonie qui servaient aussi de transport de colis, ici le bateau sert de ravitailleur pour les villages d’Amazonie…
Le bateau possède enfin un grand espace ouvert sur le toit. Cet endroit en plein air est très agréable pour profiter du paysage mais se révèlera très vite beaucoup trop chaud (dès 9h le matin !); mais deviendra notre repère dès que le soleil et la température baisseront, soit à partir de 17h.
Par contre, grande déception, c’est la saison des pluies alors avec la baisse de la température, les nuages se forment rapidement en soirée et nous ne verrons quasiment aucun coucher de soleil… mais, nous assisterons tous les soirs à de grands orages et leurs spectacles d’éclairs zébrant le ciel dans tous les sens.
A la montée sur le bateau nous avons été dirigés, sans le demander (ni le payer) vers le deuxième pont à hamacs, celui climatisé (!), ce qui se révèlera très agréable en plein après-midi mais très, très froid durant la nuit (les brésiliens adorent, la clim à fond !). La pièce n’est pas trop occupée et nous trouvons facilement des places face aux fenêtres. D’ailleurs, heureusement pour nous que le bateau est loin d’être plein, car il est officiellement prévu pour quelques 450 hamacs par pont ( !! ), ce qui nous aurait laissé à peine quelques 30 cm de large pour installer nos hamacs…
Dès l’attente dans le terminal fluvial nous avions rencontré d’autres touristes reconnaissables à leur couleur de peau, leur tenue et la taille de leurs sacs : un couple de français, deux autrichiens, et un américain ; sur le pont nous rencontrerons aussi une japonaise. Le dernier étranger est un français d’une soixantaine d’années qui correspondra parfaitement au cliché du « français râleur » !
Concernant ce dernier nous apprendrons plus tard qu’il avait acheté sa « croisière » Bélem-Santarem (ville entre Bélem et Manaus qui est atteinte en 2 jours et demi) depuis Paris pour la modique somme de 600 EUROS !!!! … tout ça pour être logé dans une « suite » sans fenêtre, à la peinture écaillée, sans drap ni serviette de bain… je vous laisse imaginer son bonheur…. et sa tête quand on lui a dit que nous avions payé 150 reals (soit 60 euros) pour nos 5 jours en hamac avec vue sur le fleuve….
A notre surprise, les douches et toilettes (qui sont avec vue sur l’Amazone, s’il vous plaît…) sont assez propres, bien que rouillés et décrépies, mais lavés tous les jours, et avec assez de papier jusqu’à la fin de la traversée !
(ça c’est bien une remarque de fille… mais dans ce pays où le papier est rare, ceci est un fait remarquable !)....
Après quelques jours je noterais que sur 5 douches seules deux sont vraiment utilisables car une n’a pas de porte (!) et deux n’ont pas de douchette (ce qui n’est pas dramatique en soi (l’eau coule directement du tuyau en un seul filet) mais pas très pratique…).
Mais, comme à part juste avant les arrivées (moment où les femmes se pomponnent pour se faire toute belle avant la descente du bateau…on est brésilienne ou on ne l’est pas…), la salle de bain est vide, tout se passe bien.
L’eau des toilettes est marron car c’est l’eau du fleuve. L’eau de la douche et des lavabos doit aussi être du fleuve, mais elle est traitée pour être transparente à la sortie… nous ne sommes pas non plus allés jusqu’à tester sa potabilité !
Niveau repas, un matelot vient siffler au moment où les repas sont servis :
- petit déjeuner de 6h à 7h !
- déjeuner de 11h à 12h
- diner de 17h à 18h !!
Oui, ça fait un peu bizarre le premier matin de se faire réveiller au sifflet… mais après un ou deux jours on n’y fait plus (trop…) attention ; les autres horaires sont aussi très tôt (Alex : pour moi en tout cas…) mais vu qu’on ne fait rien, on n’a pas vraiment faim… du coup, le plus souvent nous avons mangé une assiette pour deux à midi et un croque-monsieur ou un hamburger chacun fait au bar (ouvert de 7h à 23h) en fin de journée.
Le contenu des repas n’est pas très varié :
c’est un plat complet composé de riz, haricots rouges, pâtes (oui, oui, trois féculents, identiques, et à chaque repas…encore un truc de brésilien…) et, au choix poulet ou bœuf ; et ça, pendant 5 jours, midi et soir… à la fin même si c’est pas vraiment mauvais, on est content de pouvoir manger autres choses une fois débarqué…
Mais nous avions aussi fait quelques réserves avant de partir : des fruits frais, des gâteaux à grignoter et quelques biscuits salés ; sans oublier un grand bidon d’eau potable.
Mangue au petit déjeuner avec soleil levant sur la forêt inondée, mmmmmmmmmm !!!
plus de détails sur notre vie trépidante sur le bateau dans le prochain article...