En Patagonie, contrairement au reste du pays, la spécialité c’est l’agneau, et non le bœuf… Il fallait bien goûter cela !

Les rues sont pleines de restos proposant des asado de mouton (mouton entier qui grille derrière la vitre…) alors on se fie au Lonely Planet qui nous en recommande un sur les hauteurs de la ville, avec vue sur le lac... totalement invisible la nuit bien-sûr…

Nous avons choisi une brochette d’agneau géante (environ un mètre de long!!!) avec poivrons, oignons et tomates. Et là, désolée mummy, mais c’est un des meilleurs agneaux que j’ai eu l’occasion de manger : bien cuit, tendre et savoureux, un délice! Malheureusement, on s’est réveillé trop tard pour la photo, mais on s’est rattrapé au dessert, et pour le vin (argentin, évidemment…on a laissé de côté la bière pour ce soir) : un cheesecake au citron et des crêpes au dulce de leche (caramel) maison à tomber !! J’en salive encore, rien qu’en décrivant ce repas !

A part ses bons repas, El Calafate est aussi un très jolie ville, surtout tournée vers le tourisme, et les glaciers dont le Perito Moreno (cf article précédent) ; mais dans laquelle nous nous sommes plûs à nous reposer quelques jours.

Nous avons pu y voir des cygnes que nous ne connaissions pas jusqu’à lors : cygnes blancs à cou noir !

Le 15 mars 2012

Après le voyage d'hier, nous voilà arrivés à Puerto Natales pour une petite incursion au Chili. Le but est d'aller visiter le parc de Torres del Paine, l'un des plus renommé d'Amérique du Sud et réserve de la biosphère de l'UNESCO depuis 1978 notamment pour les guanacos (cf album photo), les nandous ou les condors (nous n'en avons malheureusement pas vus).

Cela fait 2 jours que tout le monde nous parle du "W", une randonnée de 4 à 5 jours en autonomie à travers le parc. L'idée de le faire nous a traversé l'esprit mais les 4 nuits sous tente, les 10 kg sur le dos pendant 6 à 12 heures par jour et la météo nous ont découragés. Nous avons préféré une "simple" randonnée d'une journée jusqu'au mirador de las torres... ce qui fait quand même 8km (+ le retour), en 8h, pour 800m de dénivellé...

Nous nous réveillons encore ce matin de bonne heure et nous sautons dans le bus de 7h30. 2 heures plus tard, nous sommes au milieu de...

...l'altiplano chilien avec les trois tours de Torres del Paine qui se dressent devant nous.

La randonnée s'avère difficile avec notamment, une montée de 1h30 dès le commencement, histoire de se mettre bien en jambe. Mais nous avons été impressionnés par l'allure de certains marcheurs qui avaient pourtant 6 ou 7 kg de plus que nous sur le dos. Il va falloir profiter de notre tour du monde pour se refaire une condition physique, surtout moi (Alex...); et à ce moment, nous (Natalie aussi...) nous sommes félicités de notre choix de randonnée.

Heureusement nos efforts seront largement récompensés par un spectacle grandiose à l'arrivée... on vous laisse en juger sur les photos...

Alex et Max ont opté pour le W et nous les laissons au sommet de ce paysage magique et leur souhaitons bon courage...

Le 12 Mars 2012

Après avoir beaucoup hésité entre une journée tranquille avec sortie en bateau sur le canal du Beagle et une journée de rando dans le Parc Naturel, nous choississons une solution intermédiaire : nous allons bien dans le parc (incontournable parait-il...) mais sans l'ambition de faire une grande randonnée, promenade tranquille au programme.

 Le parc de la Terre de Feu est situé à une quinzaine de km d'Ushuaïa et constitue la plus grande zone protégée du litoral Argentin. Une de ses particularités est que seulement 10% du parc est accessible au public, le reste étant considéré comme une "reserva natural estricta" (strictement interdite).

Ce parc calme et reposant, restera comme l'un de nos meilleurs souvenirs de la Terre de Feu tellement les paysages étaient enchanteurs et les animaux omniprésents : nous avons mis 4 heures pour faire le sentier côtier alors qu'il est faisable en moins de 3 heures tellement nous avons apprécié le moment.

A chaque tournant, nous avons pu admirer :

le canal du Beagle et la forêt qui le borde.

les nuées de Cormoran faisant du rase-motte à la surface des eaux calmes de canal.

notre invité pour le pique-nique qui attendait impatiemment nos dernières miettes.

Des grands rapaces (on ne connait pas le nom de ceux-là.... Clem ou Ciloo, un coup de main ?)

guettant....

.... leur casse-croûte

Nous avons également aperçu des éléphants de mer mais vous n'aurez pas de photos de ces bêtes là (ils étaient trop loin... pour cette fois-ci....).

Et pour finir notre collection d'animaux, nous avons essayé de voir des castors mais sans succès, les barrages étaient déserts...

Le parc se termine là où finit la RN 3, route principale de la région et menant "directement" à Buenos Aires. Plus loin, il n'y a plus que la nature sauvage et protégée du bout du monde.

le 10 Mars 2012

Enfin,

après 3 heures de vol jusqu'à Rio Gallegos depuis Buenos Aires, 12 heures de bus, la traversée d'un détroit et 2 frontières passées (passage par le Chili pour quelques centaines de kilomètres), nous voilà enfin arrivés au bout du monde !!

Ushuaïa, 55° de latitude Sud, la ville la plus australe du monde, le bout du bout du monde... et le véritable début de notre voyage !

On pensait ne pas avoir grand chose à vous raconter sur le trajet, mais il a finalement été plus intéressant que nous ne le pensions :

Premièrement, à la montée dans le bus à 9h, nous apprenons que les produits frais ne peuvent pas passer la frontière chilienne (passage prévu 1 heure après le départ). Adieux saucissons, fromages et bananes prévus pour le déjeuner... Alors contre mauvaise fortune, bon estomac... nous décidons d'avaler tout ça au petit déjeuner !!!

Puis commence le paysage monotone de la Patagonie, des grandes plaines arides et désertes, genre ça :

La monotonie est juste entrecoupée par l'apparition de quelques moutons, guanaco (le lama local) ou nandou (ça c'est Natalie qui connait ce nom là... une sorte d'autruche en fait) jusqu'à notre arrivée au détroit de Magellan.

 Le détroit de Magellan découvert en 1520 par Magellan (comme son nom l'indique....), voie de passage entre l'Atlantique et le Pacifique, barrière entre nous et la Terre de Feu.

Un ferry arrive et embarque passagers et automobiles pour une courte traversée dans les eaux calmes ce jour-là.

Et quelle heureuse surprise de se voir accompagner pendant la majorité du trajet par une escorte joyeuse : Des dauphins de Commerson (on devient super fort en bestioles !!) jouent autour du bateau pendant que tous les passagers jouent à essayer de les photographier.

                                             (Pour plus de photos, voir l'album)

Ce petit dauphin ne vit que dans le détroit et dans les îles Kerguelen et sa population exacte est inconnue. Il mesure moins d'1,50 mètre pour moins de 80 kg et fait parti de la liste rouge des espèces menacées.

Arrivée en Terre de Feu... d'ailleurs saviez vous qu'elle tient son nom des lueurs des feux qu'allumaient le peuple nomade Yaghan qu'apercevaient les premiers explorateurs.

Enfin bref, arrivée en Terre de Feu, le paysage devient rapidement très différent de la Patagonie, d'abord très boisé puis finalement montagneux.

Et finalement, nous arrivons à Ushuaïa :

Ushuaïa, ville de fantasme et de légendes, est un port aux rues escapées coincées entre le canal du Beagle et les sommets enneigés.

Ancien bagne argentin de 1884 à 1947, la ville est maintenant très colorée mais sans trop de charme et est devenue très touristique.

Aujourd'hui nous avons découvert deux aspects complètement différents de Buenos Aires : 

le matin, la Boca : quartier populaire de Buenos Aires dans lequel on conseille de se cantonner aux quelques rues touristiques et de ne surtout pas s'aventurer la nuit...

Dans ce quuartier on raconte qu'un fois fini de peindre les bateaux les gens utilisaient les fonds de pots pour peindre leur maison...ce qui en fit un quartier très coloré 

Les rues touristiques sont pleines de terrasses, de danseurs de tango...et de touristes!

L'après-midi : destination un quartier à l'autre bout de l'échelle sociale : Puerto Madero. Ancien port dont les entrepots ont éé reconvertis en loft, restos et bars branchés...

il habrite aussi une réserve faunistique...

En pleine période de nidification nous avons pu apprécier une ballade en pleine nature entourés de péruches et de colibris (totalement insaisissables avec un objectif...)

Le lendemain, nous avons fini la visite de la ville par les quarties de Palermo et de Recoleta, de calmes quatiers d'habitation pour les classes moyennes et huppées.

Le lieu incontournable du quartier est le cimetière de la Recoleta abritant des impressionnantes rangées de tombeaux et en particulier celui de la Eva Perron (Evita pour les aficionados...)