Canal des Pangalanes : arrivée au village de Andrandkoditra

28 au 31 Mars 2013

Pour ce premier long week-end Alex a pu rejoindre Natalie à Tana !! Après plus d'un an collés ensemble (à l'exception de trois semaines en Août dernier) nous avons été séparés trois semaines ! Nous sommes contents de se retrouver pour cet week-end de Pâques

Au programme : le canal des Pangalanes, un long canal de plusieurs centaines de km construit le long de l’Océan Indien.

Jeudi nous partons pour la gare routière avec sept autres stagiaires de l’Institut Pasteur. Pour  l’organisation de ce week-end nous avons eu l’aide précieuse de quelqu’un de l’association que nous allons voir. Elle nous a même déjà réservé le taxi-brousse !

Du coup, pas besoin de gérer tous les rabatteurs qui essaient de remplir leur taxi, négocier le prix et l’heure de départ : tout est déjà prévu !

Et, on part même à l’heure! Fait assez rare pour être signalé ! Normalement, il faut compter 30 minutes de retard sur l’horaire prévu, ... Mais, les taxis-brousse ne partant que lorsqu’ils sont pleins et que nous occupions neuf places sur dix-huit....

C’est la première fois que Natalie prend ce genre de transport, comptant parmi les assez (voir "très"' selon le véhicule) inconfortables de l'année. Au programme quatre banquettes de quatre sièges installées dans un grand utilitaire, pas de place pour bouger les jambes, pas de possibilité d’incliner les sièges, en gros on reste quasi immobile pour toute la durée du voyage !

Bref, en route pour six heures (pause déjeuner comprise) dans ces conditions sur une route plutôt en bon état.

Arrivés à l’intersection on nous laisse, avec Héloïse (les autres membres du groupe continuent plus haut, vers Tamatave et nous rejoindront pour le retour) sur le bord de la route !

Heureusement, notre piste est facile à suivre, peu d’intersections, et comme le soleil est au rendez-vous ce n’est pas non plus très boueux.

On ferra les 7 km en une heure et demie, on est largement à l’heure pour le bateau qui doit nous mener au village final.

Il ne nous reste qu'une quarantaine de minutes de traversée du canal et d’un des lacs qui le composent pour atteindre Andrandkoditra, destination finale, mais totalement imprononçable pour des blancs !

Ca y est, la partie intéressante de la journée commence avec le canal, sa végétation type mangroves, les poissons dans l'eau, et les pêcheurs, qui réussiront même à vendre leur prise au chauffeur de notre bateau !!

Andrandkoditra est un petit village de pêcheurs coincé sur une bande de sable entre océan et canal ; vivant uniquement de la pêche et des quelques touristes.

Nous sommes accueillis par tout un groupe de femmes qui nous présentent leur artisanat. Elles ramassent les graines de la forêt qu’elles enfilent telles quelles, ou qu’elles peignent avec des colorants naturels extraits de graines de la forêt, pour en faire des colliers ou des bracelets. Elles proposent aussi quelques objets en rafia, grand classique de Madagascar !

Notre petite auberge est juste parfaite, elle est tenue par Nola, avec l’aide de sa femme, qui est aux petits soins pour ses clients.

Nous avons notre petite case, moustiquaire en bon état et tous les très bons repas servis sur place !

A peine posées nos affaires nous partons explorer les environs.

Commençons par la plage : nous sommes sur une île mais Héloïse et Natalie n’avaient toujours pas vu la mer (contrairement à Alex qui vit en bord de mer, mais côté Canal du Mozambique) !

L’Océan Indien est magnifique, l’eau est chaude mais les courants sont très forts et en voyant les rouleaux au large on se demande comment les barques de pêcheurs font pour sortir au large pêcher quotidiennement !

 

 

En se baladant ensuite au village nous avons rencontré deux françaises que Natalie et Héloïse avaient rencontrées à Tana en soirée et qui sont bénévoles dans une ONG (L’Homme et l’Environnement) locale. Leur rôle est de faire un inventaire des espèces de grenouille et de lémuriens qui vivent dans la forêt de la réserve de Vohibola. Elles passent 3 semaines au village et une semaine à Tana pour saisir les données recueillies. Elles ont fait cela pendant 3 mois au total ! 

Nous admirons leur détermination à rester si longtemps dans un environnement si isolé.

Leur présence va nous changer complètement le séjour, grâce à elles nous comprendrons mieux comment fonctionne le village et ses habitants, et nous serons plus facilement présentés aux villageois aussi.

Elles commencent d’ailleurs par nous présenter notre guide (qui travaille pour la même ONG que les filles) pour les deux jours à venir : Nabé. Il est à la fois guide pour les touristes et pour les filles qui doivent aller en forêt repérer les animaux...

Aujourd’hui a été une mauvaise journée pour Nabé, car il s’est fait volé son portable, celui qu’il utilise pour son travail à l’association, et il a du payer presque 1€ pour le récupérer, après s’être bien battu bien-sûr...

Nous arrivons un jour de forte agitation au village ! ... Malheureusement cet incident aura bien plus de répercussions sur nous que nous ne l'aurions voulu....

Case de Nabé

Sinon, Nabé à l’air très bien, parle plutôt bien français (un des rares du village) et il est très accueillant, avide de partager avec nous ses connaissances... On passe un bon moment à discuter avec lui sur sa « terrasse », et à faire connaissance avec les enfants (et les chiens) du village.

Nous prenons rendez-vous avec lui pour le lendemain 9h, pour aller marcher en forêt ; et nous nous éclipsons vers notre auberge attendre le diner...