21 Novembre
9h du matin : nous voilà à la porte d’entrée d’un nouveau pays. Les formalités sont un peu longues mais après une bonne heure d’attente, nous voilà au Laos avec un nouveau visa sur notre passeport. C’est dingue de se dire qu’à peine 24h plus tôt, nous nous réveillions à Bangkok et qu’il y a 2 jours notre réveil sonnait en Birmanie !!
Nous voilà donc dans un nouveau pays et fait assez rare nous y rentrons par la route (seul le Brésil a été comme ça…), ça nous permet d’avoir un aperçu rapide (bon quelques dizaines de kilomètres en fait….) du « pays du million d’éléphants et au parasol blanc » avant d’attaquer la visite de sa capitale : Vientiane.
Le pays tire ce surnom du XIIIè siècle, lorsque qu’un jeune prince lao conquit le pays et établit le plus grand empire du pays baptisé « Lan Xang Hom Khao », signifiant en Lao « Un Million d’Elephants et le Parasol Blanc ».
Après avoir trouvé un hôtel dans une petite rue tranquille, proche du centre nous sortons déjeuner avant de louer les vélos qui nous faciliteront la visite de la ville.
La capitale Lao est réputée calme, sans trop de circulation et peu « grouillante » en comparaison des autres villes asiatiques. Nous le constatons bien vite par nous même ! Elle est du coup très agréable à visiter à vélo.
C’est assez rigolo de constater la différence entre les villes grouillantes comme Bangkok ou Yangoon et le calme de Vientiane. Ça rappelle même un peu une ambiance de ville paisible française. Il faut dire que les boulangeries françaises et les cafés européens contribuent à renforcer cette impression.
Nous avons commencé notre tour par les « Champs Elysées » du Laos avec, comme à Paris, un Arc de Triomphe en ligne de mire.
Nous commençons à « remonter les champs » à l’autre extrémité, devant le palais présidentiel :
Mais à la différence de la capitale française, il y a bien moins d’embouteillage et un terre-plein central agrémenté de buissons et de fleurs.
En chemin, nous nous arrêtons dans le plus grand marché de Vientiane. Les boutiques n’étaient à l’origine protégées que par des toits de tôle et des bâches. Mais un grand centre commercial a été construit à proximité et rabote petit à petit l’espace du marché d’origine…
Mais on y trouve encore des artisans qui travaillent à l’ancienne :
Orfevre
Couturier
Un peu plus loin, d’autres magasins vendent par milliers les importations chinoises imitant mal le travail minutieux des petits artisans voisins.
Nous reprenons nos vélos et continuons jusqu’à l’Arc de Triomphe, ou Patuxai (signifiant en Lao « Porte de la Victoire »).
A la différence de son homologue parisien, il est carré avec ses quatre arches de même taille. Et on peut y accéder à pied simplement en traversant le rond-point… (c’est bien plus facile qu’à Paris !!).
De plus, son plafond et ses corniches rappellent que nous ne sommes pas à Paris avec des décorations typiquement asiatiques et des représentations religieuses bouddhiques (Naga, Bouddha, Éléphants sacrés,...).
Il fut construit en 1960 avec du ciment américain qui était censé servir à la construction d’un nouvel aéroport (!!).
Après cette première étape, nous changeons de quartier direction le quartier religieux où plusieurs temples bouddhistes sont regroupés.
D’abord le Vat In Paeng avec sa façade impressionnante et son petit jardin agréable.
Contrairement à la Birmanie, les Laotiens ne semblent pas fans de stupa (les grandes pointes dorées), ils leur préfèrent des temples plus classiques, rectangulaires et renfermant une ou des statues de Bouddha.
Autre différence, les gongs ou les cloches que nous trouvions dans tous les sites sacrés sont ici remplacés par des grands tambours.
Ce premier temple est impressionnant pour ses stucs finement sculptés et ses peintures très vives.
Nous continuons vers le 2ème temple, le Wat Ong Teu Mahawihan. Nous y retrouvons les éléments que nous avons découverts dans l’autre temple : le Sîm (ou sanctuaire qui est le bâtiment central), la tour du tambour ou le monastère où vivent les bonzes.
Ce temple est célèbre pour sa statue de Bouddha en bronze, mesurant 5,8m de haut et pesant plusieurs tonnes.
Enfin, nous nous arrêtons dans un dernier temple, un peu en retrait.
Son style est beaucoup plus discret et moins impressionnant que les précédents.
Il possède néanmoins devant son Sîm un grand arbre entouré de statues. Il s’agit d’un Banian (merci Anaïs pour le nom) et il est censé ressembler à l’arbre au pied duquel Bouddha a passé plusieurs semaines à méditer avant d’atteindre l’illumination : le nirvana.
Notre balade se termine le long du Mékong, sur une grande esplanade récemment construite par la municipalité.
Cette « croisette » est le premier élément d’un projet de construction pharaonique visant à complètement réhabiliter le bord du Mékong en y construisant des maisons et hôtels de luxe et des grands buildings.
Le nom « Mékong » fait indéniablement rêver mais les bords de Loire où de Garonne sont en réalité plus agréables. Le Mékong ayant un niveau qui varie très fortement entre la mousson et la saison sèche, seulement une petite partie du lit de la rivière est actuellement en eau laissant des grands bancs de sable et de vase pas aussi charmant que nous l’espérions.
La nuit, l'esplanade se transforme en piste de danse ou d'aérobics
Un peu fatigués de notre journée, nous garons alors nos vélos devant le premier bar que nous trouvons et apprécions notre première bière laotienne.
Marché de nuit