Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 16:31

26 Avril

Toujours à Barreirinhas, le lendemain, nous prenons le bateau pour une expédition sur le Rio Preguiça (« Rivière de la Paresse » en brésilien, du fait de ses nombreux méandres avant de rejoindre la mer).

 

Le début de l’excursion est très paisible, seulement agrémentée de quelques explications sur les palmiers bordant le rio.

125 Rio Preguiça

Pour nous, un palmier était un palmier, point. Mais nous ne verrons pas moins de cinq sortes de palmiers différents (d’après le guide), certains produisant des fruits (très bon en jus), d’autres des noix (notamment les fameuses noix du Brésil), de l’huile ou encore de la fibre pour le textile,…

122 Rio Preguiça

 

En se rapprochant de l’estuaire, les palmiers laissent place à de la mangrove, peuplée de crustacés, jacarés (Caïmans), singes et Sucuris (Anaconda !). Mais notre bref passage, ne nous permettra que d’apercevoir un ou deux oiseaux…

120 Rio Preguiça121 Rio Preguiça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les singes, il nous faudra attendre notre premier arrêt :

126 Rio Preguiça

 

 

Ce ne sont malheureusement plus vraiment des singes sauvages, ayant appris à profiter de la curiosité des touristes qui adorent leur donner quelques fruits...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

128 Rio Preguiça

 

 

 

L’arrêt permet également de découvrir les petits Lençois, quelques hectares de dunes séparés du parc principal par de la forêt…

 

 

 

 

 

 

Nous reprenons le bateau pour atteindre un petit village de pêcheurs de 700 habitants (dont notre guide). 

123 Rio Preguiça

 

La ville vivant il y a quelques années uniquement de la pêche est maintenant essentiellement tournée vers les touristes qui viennent visiter son phare.

129 Rio Preguiça130 Rio Preguiça

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme nous sommes au Brésil, les nouvelles retombées du tourisme ne profitent pas équitablement aux habitants et le maire élu depuis plusieurs années est critiqué (jusque sur les murs des maisons) pour n’avoir pas tenu ses promesses… ça nous rappelle une autre atmosphère… (dans une moindre mesure puisqu’ici les habitants ne demandent qu’une école, un dispensaire ou de l’eau potable…..)

 

 

La destination de notre croisière est le petit village de Cabouré, proche de l’estuaire du rio. Un regroupement de paillottes abritant des restaurants pour les touristes… La particularité de l’endroit est qu’il est situé sur une étroite (200m) langue de sable entre l’océan et le rio. Nous profiterons de l’endroit, côté océan, allongés dans des hamacs bercés par le vent du large… Notre seule activité aura été d’aller jouer dans les vagues chaudes de l’océan. Etant proche de l’équateur, l’océan est ici plus chaud que le meilleur endroit de la méditerranée (au moins 29°C !!).

131 Rio Preguiça

 

Après 3 heures dans ce petit paradis, nous rentrons à Barreirinhas.

124 Rio Preguiça

 

Merci à Diane et Violaine, croisées en route, (c'est grâce à elles que nous avons trouvé notre hôtel et notre excursion) pour cette étape bien agréable de Barreirinhas !!!

Partager cet article
Repost0
26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 12:42

25 Avril..... oui, nous avons beaucoup de retard suite à 10 jours en Amazonie sans connexion internet... mais maintenant préparez vous : nous allons rattraper tout ce retard !!

 

Nous disions donc, le 25 Avril :

Notre première destination autour de São Luis est la ville de Barreirinhas à environ 4 heures de bus. Cette ville est la porte d’entrée d’une des perles du Brésil : le parc de Lençois de Maranhão.

En chemin, nous croisons 2 françaises en vacances pour 3 semaines (comme nous dans le temps…) avec qui nous passerons les 2 prochains jours. A peine arrivés, nous montons sur un Pick-up croisé avec un camion permettant de transporter 15 personnes vers le parc. Et à peine sorti de la ville, nous comprenons rapidement l’utilité de notre engin…

 

108 vers Lençois do Maranhao

 

La demi-heure de trajet est plutôt mouvementée, entre la rivière, les bosses sur la piste, les branches qui viennent fouetter les côtés (et accessoirement les passagers…) et les « flaques d’eau »…

109 vers Lençois do Maranhao

 

110 vers Lençois do Maranhao

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais le trajet en valait la peine, nous sommes émerveillés dès notre arrivée au pied des dunes. Au milieu de la forêt, un champ de dunes se dresse devant nous !

Mais plus qu’un simple désert, ce qui fait la particularité de ce parc, ce sont les lagunes d’eau de pluie cachées entre les dunes.

 

111 Lençois do Maranhao

 

 

 

 

 

 

113 Lençois do Maranhao

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme nous ne sommes qu’au début de la saison des pluies les lagunes sont encore peu profondes et l'eau ne nous arrive généralement que jusqu'aux genoux.

Le but de la balade sera donc d’atteindre la laguna do peixe qui est la seule issue d’une source et dans laquelle il y a suffisamment d’eau toute l’année pour nager. L’eau, douce, reste piégée entre les dunes et chauffe rapidement au soleil permettant de profiter d’une baignade digne de sources chaudes.

 

112 Lençois do Maranhao

 

Des nuages se formant en fin de journée (nous sommes dans la saison des pluies…), nous ne pourrons assister au coucher de soleil sur les dunes  mais le ciel nous offrira quand même un joli spectacle.

 

116 Lençois do Maranhao

 

Pour bien terminer la journée, nous rejoindrons Alex et Max, nos compagnons de la Patagonie que nous avions quitté il y a presque un mois après les orques de Puerto Madryn. Au menu, poisson local aux fruits de la passion (!! hummm…….) et récit de voyage et plaisir de retrouver des amis.

 

 

118 Lençois do Maranhao

Partager cet article
Repost0
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 22:34

23 et 24 Avril

 

Sao Luis est la seule ville brésilienne qui n'ai pas été fondée par les portugais....mais par des français!!

Elle a été fondée en 1612 par Daniel de la Touche qui lui donna le nom de "Saint Louis" en l'honneur du roi Louis XIII, souverain de l'époque. Les français s'étaient alliés aux indiens pour repousser les portugais, mais trois ans après sa fondation la ville passa aux mains des portugais... oui, il ne fallait pas crier victoire trop tôt, nous n'avons pas été très bon sur ce coup, au final !

 

DSC01629

 

Après un bref passage aux mains hollandaises vers 1640 les portugais décidèrent de créer l'Etat de Maranhao, indépendant qui pourrait mieux se défendre face à toutes ces convoitises. L'état se développa grâce au sucre, coton et tabac. Jusqu'au milieu du XIXème siècle la ville connut une telle expansion qu'elle devint la troisième ville du pays derrière Salvador et Rio... ensuite, avec les chutes de vente du coton elle a connu un net ralentissement et ne compte aujourd'hui qu'environ 1 million d'habitants...petit pour le Brésil (moins que Curitiba!) et ne recevra même pas un match de la coupe du monde de foot de 2014.

 

D'un point de vue culturel le centre historique est classé au patrimoine mondial de l'Humanité avec de nombreux bâtiments historiques plus ou moins bien conservés, des façades en azuleros et ses ruelles pavées.

 

 

DSC01617

 

DSC01630

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DSC01626

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DSC01620

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle est aussi censée être la ville la plus influencée par la culture des Caraïbes et être la capitale brésilienne du reggae... nous avons croisé plusieurs rasta mais n'avons, au final, pas entendu de reggae !

 

De notre côté, nous avons trouvé la ville plus agréable que Salvador, probablement en partie car plus petite mais aussi par une moins grande sensation "d'agressivité" dans les rues. 

Par contre les déchets jonchent pas mal de canivaux et coins de rues, dégageant régulièrement une odeur nauséabonde.

La ville étant plus petite et moins tournée vers le tourisme, nous avons moins été harcelés par les vendeurs ambulants et les mendiants. Les Brésiliens de São Luis donnent l'impression de vivre leur vie sans se préoccuper tellement de nous, ce qui permet de se sentir plus à l'aise et rend la ville plus "humaine"...

 

 DSC01615

Marché au poisson-royaume des chats

 

Au départ nous ne devions faire que passer dans cette ville (qui ne mérite pas plus de un ou deux jours de visite!) mais une semaine de wwoofing (travail dans une ferme bio) étant tombée à l'eau, et le billet Sao Luis-Belem étant déjà acheté (à un prix défiant toute concurrence (50 euros pour deux...), donc non modifiable) nous avons en totalité 7 jours à passer ...

 

Petit à parté sur le Wwoofing :

Le wwoofing est un réseau de ferme bio dans lesquelles il est possible de venir travailler quelques jours en échange du gite et du couvert.

On se disait que travailler dans une ferme bio quelque part au Brésil permettait de varier un peu le voyage, et le bio au Brésil on trouvait ça intéressant et rigolo comme expérience. En plus, grâce au logement à la ferme, c'était l'occasion de rencontrer des locaux...

Sur quatre demandes que nous avons faites, une nous a répondu rapidement "oui"; en plus elle était à Lençois (près du parc de Chapada Diamantina) en même temps que nous ! De retour de notre rando de 3 jours, on l'appelle, on fixe un rdvs pour parler du travail et pour voir quand elle peut nous ammener chez elle...jusque là trop bien !! On est super excité et on se dit que tout se passe (étonnement) parfaitement !

Arrivés au café, elle était avec un ami, italien, avec qui elle parle ... elle nous dit qu'avec l'absence de pluie depuis deux mois il n'y a pas de travail agricol à faire (????? mais pourquoi elle nous fait venir alors?????), puis elle fait venir un autre ami, français, avec qui elle parle, encore, encore .... entre deux sujets de discussion avec son ami, elle nous glisse que son fils travaille dans une association sur la musique... puis, nous dit qu'on a l'air d'artistes.... (nous on est surtout mort de faim et dépités de l'écouter parler à son ami de trucs auxquels on ne comprend rien)....enfin l'ami part, et on réussit à caser qu'aller bâtir un mur chez elle ou faire de la musique chez son fils ça ne nous intéresse pas DU TOUT, DU TOUT, et qu'on doit y aller (on a faim!!)

 

Une autre ferme nous avait dit oui, mais trop tard pour nous organiser...

Et il n'y avait pas de ferme offrant du wwoofing dans les états suivants que nous allions traverser...

Voilà comment se termine en flop total notre espoir de wwoofing...

 

 

Revenons à Sao Luis...

Vue la chaleur et l'humidité, la ville regorge de moustiques (heureusement pas porteurs de palu !), et vue la chaleur et l'humidité, il est pénible de se promener longtemps dans la ville.

 

DSC01635

      Petit anachronisme : un magasin d'électroménager dans une ancienne maison coloniale

Sur deux jours nous en avons passé un à aller sur l'ordi (nous nous sommes mis à jour du blog...) et à lire, et le deuxième à explorer le centre ville.

Nous avons également organisé notre programme pour les jours suivants autour de São Luis. A découvrir dans les prochains épisodes.

 

Partager cet article
Repost0
22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 23:59

22 avril

 

Sur notre route vers l'Amazonie ... enfin, presque (à 3 heures de bus près) nous faisons une halte dans la petite ville perdue de Piripiri. Cette ville est située dans l'état le Piaui, l'état le plus chaud et le plus pauvre du pays.

 

La ville, qui nous a permis de profiter du climat équatorial de la région, n'a absolument aucun intérêt, à part celui d'être à proximité du petit (60 km²) parc national de Sete Ciudades.

Ce parc hors des circuits touristiques a piqué notre curiosité par sa description dans le Lonely Planet. Il est formé de sept "villes" (ciudades) de pierres perdues dans la forêt...

DSCF4857

 

... et qui d'après la légende sont les restes de sept villes d'une civilisation disparue...

 

DSCF4861

 

... comme en témoignent les quelques peintures rupestres réparties dans le parc qui datent d'il y a 3 000 à 5 000 ans.

 

Ici, en bas à gauche, on voit un lézard stylisé qui est devenu l'emblème du parc.

 

La signification des autres dessins n'est pas très claire, notre guide semblant méler ses propres explications aux résultats des recherches.

 

 

 

 

 

Les 7 villes sont, en fait, sept ilôts de formations rocheuses auxquelles l'imagination donne des formes très variées.

 

DSCF4836DSCF4837

 

 

un chien couché avec la tête entre les pattes

L'oreille à gauche, l'oeil à la suite et la patte en dessous entre les arbres (on vous avait dit qu'il fallait de l'imagination...)

 

 

 

 

 

 

 

 

un éléphant

vu de profil avec sa tête et sa trompe à droite

 

 

 

 

DSC01588

 

 

 

 

 

 

un singe (là c'est plus facile quand même... non ?)

 

 

 

 

 

 

DSC01597

 

 

 

 

 

un iguane.... ou une grenouille suivant les personnes...... à vous de voir

 

 

 

 

 

DSCF4838

 


la carapace d'une tortue

 

Les théories varient sur l'origine de ces formations de grès. Apparemment, à un moment, ces roches se sont retrouvées sous les océans, puis dans le lit d'une rivière qui s'est finalement asséchée. Le changement de température et l'évaporation de l'eau ont provoqué ces fractures en forme d'hexagone.

 

 

DSCF4856

 

 

 

 

 

une vache couchée avec sa tête sur la partie gauche de la photo

 

 

 

 

DSC01613

 

 

 

 

 

 

une maman oiseau (à gauche) donnant la béquée à son petit ( à droite)

 

 

 

 

 

 

DSCF4852

 

 

 

un serpent.... la tête est à droite, reposant un empilement horizontal de pierres, appelé la bibliothèque

 

 

 

 

 

DSC01610

 

 

 

 

 

un moine en train de prier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce joli bestiaires est également complété de quelques animaux bien réels (et bien plus facilement reconnaissables...)

DSCF4849DSCF4866DSC01592

 

 

 

un joli oiseau à la chemise rouge

 

 

 

 

 

 

 

 

 

un croisement un peu bizarre entre une poule et un dindon

cette bête arrive finalement à voler (!) et possède des barbillons rouges

 

 

 

 

 

 

 

un moco, un petit rongeur plutôt mignon et assez patient pour se laisser prendre en photo

 

 

 

 

 

 

 

Voilà enfin, le symbole du parc qui rivalise avec sa version parisienne : le très fameux Arc de Triomphe des 7 Cidades !

DSCF4840

 

 

L'origine de ces formations n'est pas très claire et permet de multiples explications allant de l'intervention d'extraterrestre, à la destruction d'une civilisation par le feu céleste ou encore la preuve de la première civilisation sud américaine ou aux restes d'un ancien golfe marin visité par les vikings...

Mais l'explication qui nous parait sans conteste la plus crédible est la suivante :

 

DSC01612

 

Il était une fois un prince et une princesse de 2 cités différentes qui s'aimaient malgré la rivalité entre les 2 villes. Mais leur amour était impossible et une sorcière vint et transforma les 7 cités en pierre. Les 2 amoureux furent transformés en 2 statues de serpent se faisant face sans pouvoir s'embrasser. Si un jour ils y parviennent, le sort sera rompu et les cités revivront.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 23:26

16 au 18 Avril

 

Après avoir très bien fini notre nuit (cf article précédent), nous retrouvons Carlos (notre guide et responsable de la pousada où nous dormons) au petit déjeuner et nous discutons avec lui des différentes possibilités de randonnées. Nous optons finalement pour une excursion de 3 jours en autonomie avec au programme 3,5 "cachoeiras" (cascades)... le 0,5 étant pour une cascade tarie en cette saison...

 

Nous laissons Carlos préparer l'expédition (c'est pratique d'avoir un guide qui s'occupe de tout !!!) et nous partons à la découverte de la ville... Il fait chaud et la promenade nous mène le long de la rivière où se trouve des piscines naturelles. L'eau y est très froide (le "très" vient de Natalie...) mais nous passons finalement la fin d'après-midi là... Il faut bien prendre des forces avant 3 jours de marches !!

Nous en profitons aussi pour faire connaissance avec la faune locale :

DSCF4808DSCF4806

 

 

Le spécimen est bien 2 ou 3 fois plus gros que son cousin européen...

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, départ à 8h30 de la pousada avec nos sacs pas trop lourds vu que Carlos porte presque tout... Il ne nous reste que nos vêtements, nos sacs de couchages et matelas de sol et un petit sac de nourriture qu'il nous a confié... (d'ailleurs le "petit" vient de Natalie car Carlos a galamment allégé le sien...).

 

En chemin, nous remarquons rapidement des zones de terre retournée ou des "crevasses" pas très naturelles pouvant atteindre 25 m de profondeur. Carlos nous explique alors qu'il a été garimpeiros (chercheur de diamants, cf article précédent) dans sa jeunesse et a travaillé sur ces sites d'exploitation.

Au cours de la marche il n'aura de cesse de nous dire où il serait possible de trouver des diamants, de nous expliquer les conditions de son ancienne vie, et aussi de nous montrer quelques plantes médicinales utilisées par les garimpeiros pour traiter leurs douleurs dorsales, ou leurs plaies par exemple.

 

Dès le premier cours d'eau nous notons la couleur très particulière de l'eau.

DSC01407

nous vous laissons apprécier la couleur "coca-cola"...

Et à notre grande surprise cette eau est 100 % potable !! ce qui est d'ailleurs très pratique puisque nous n'avions besoin de porter qu'une bouteille d'eau chacun que nous remplissions dans les cours d'eau que nous croisions (après avoir demandé à Carlos une bonne dizaine de fois si elle était potable...).

La couleur est en fait due à la présence d'oxyde de fer d'une part mais surtout à la présence de tanin (!). En effet, les plantes de la région sont très riches en tanin (dans les racines pour certaines, les branches ou les fleurs pour d'autres) qui se retrouvent dans l'eau une fois que les plantes meurent et se décomposent. C'est cela qui donne cette couleur si particulière à l'eau mais ne remet pas en cause sa potabilité.

 

Puis nous attaquons une heure de douloureuse (là, le "douloureuse" vient surtout d'Alexandre...) montée sous un soleil brûlant (même le guide est d'accord...) pour atteindre notre première destination, excellente mise en bouche pour ce qui suivra :

 

DSCF4787 

Cachoeira do Capivari

Nous sommes ici en saison sèche, et la saison des pluies précédente a été particulèrement mauvaise, ce qui explique le petit débit de la chute. Mais la photo ne rend quand même pas justice à la beauté du site, la cascade étant réellement dans un écrin de verdure luxuriante.

 

Après s'être baignés dans sa piscine nous nous sommes profondément endormis au soleil, sur les pierres chaudes, avec le bruit de la chute comme berceuse...

 

Heureusement il n'y avait qu'une heure pour rejoindre notre prochaine destination...

DSCF4796

...qui sera aussi la dernière pour la journée :

 

 

DSC01420Notre "auberge de jeunesse à la belle étoile", est juste au-dessus de la cascade, entre les bras de la rivière!!!

 

Nous nous retrouvons entourés de deux groupes de 2 à 3 français et un couple d'allemends...le site est largement assez grand pour accueuillir tout le monde dans une ambiance très chaleureuse et détendue. Mais c'est quand même assez bizarre de retrouver une telle concentration de personnes en plein milieu de nul part !

 

Après avoir pris l'apéro avec les français d'en face (fromage et petits morceaux de saucisse grillée), nous avons pu prendre un 2ème apéro avec notre guide qui nous avait préparé des caïpirinhas (alcool de cachaça, citrons verts, sucre et théoriquement glace pillée, evidemment absente ici..) !! Mais elles étaient tout à fait inattendues et délicieuses, tout comme le repas gargantuesque :

DSC01415

on n'est que trois à manger... un plat de pâtes, un plat de riz, un râgout de viande, du pain, du fromage, et des biscuits au chocolat en dessert !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus qu'à trouver une pierre bien plate (sans la petite bosse dans le creux du dos...) et de profiter du ciel étoilé pour s'endormir...

Tout aurait été parfait, s'il n'avait pas plu à 4 heures du matin, nous obligeant à nous réfuger sous une grosse pierre et à finir la nuit un peu plus entassés que prévu...

 

Au deuxième jour, après avoir petit déjeuner de chocolat chaud, mangues, pain, fromage et biscuits au chocolat les guides nous annoncent que vu le temps nuageux il faut attendre pour partir car il fait "froid" sur le chemin vers les cascades du jour... nous, européens ça nous laisse assez perplexes, mais nous attendons sagement une ou deux heures que le ciel se découvre un peu pour commencer la marche plus tranquille, le long du cours d'eau vers les cascades.

 

DSC01428

 

 

Le chemin suit la rivière à travers une vallée qui va en se rétrécissant jusqu'à former un veritable canyon.

 

Mais l'orginalité du jour est que à certains endroits, le canyon est envahi par la rivière, nous obligeant à faire une partie du chemin à la nage !! Pendant que nous nageons, notre guide, lui, prend nos affaires (appareils photos) dans un sac à dos et escalade le mur de roche pour atteindre l'autre côté.

 

L'eau, toujours à l'ombre, est encore très froide, mais l'escalade, pas évidente du tout, ne nous semble pas une possibilité envisageable... nous craignons, un peu, pour nos appareils et notre guide... mais tout finira bien ;-)

 

DSC01436

 

 

L'approche des cascades à la nage est magique ! et semble d'un autre monde...on se sent comme des explorateurs !!

 

 

Le trajet jusqu'ici en vaut bien la peine, l'endroit est magnifique et la cascade est sans conteste la plus belle que nous ayons vu durant ces trois jours.

 

 

 

 

 

 

 

DSC01464DSC01467

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'activité de la journée consistera à admirer la cascade et à nager dans le bassin pour se mettre sous elle...

 

Trop tôt à notre goût nous regagnons le campement pour déjeuner et profiter de la petite cascade au soleil pour se baigner et se détendre....enfin presque car en se baignant, Natalie tombera nez-à-nez avec un serpent, soit disant non vénimeux, qui calmera toute envie de se baigner à nouveau !

 

 

Le planning de notre rando a tentée une française d'un autre groupe qui préfère se joindre à nous pour un 3ème jour de marche, plutôt que de rentrer avec son groupe après le 2ème jour

Faudra donc partager la caïpirnha et les repas en quatre...vu la quantité ça ne devrait pas poser de problème ! Bienvenue à Magalie !

 

 

Troisième jour, vraiment dur avec 7 heures de marche prévues ! 

 

Nous changeons de vallée pour rejoindre la cachoeira do palmital, assechée. Nous n'aurons donc pas la chance de voir la cascade, qui doit aussi être très jolie à la bonne saison. 

 

Puis nous attaquons un montée de 500 m de dénivelé, en 1,5 heures, heureusement sans soleil !!

Nous atteignons alors les crêtes qui offrent un magnifique point de vue sur les montagnes du parc

 

DSC01502

DSCF4818

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A ce point de vue, cela fait déjà cinq heures que nous marchons et il faut encore redescendre dans la vallée suivante pour déjeuner. Il s'agit de la dernière avant de sortir du parc et elle s'appelle la vallée du moustique, nom très judicieusement choisi vu les armées d'insectes qui nous attendaient !

 

Le déjeuner a été des plus rapides car nous devons tenir un bon rythme pour pouvoir profiter de la dernière cascade avant la tombée de la nuit.

 

DSCF4832

Le toboggan : des courageux la descendent sur les fesses...

 

LA récompense de fin de journée : se baigner !!!!

 

 

Fatigués, mais heureux de nos trois jours nous rentrons, avec la nuit, à la pousada prendre une bonne douche, se changer....nous allons adorer notre lit douillet ce soir !

Partager cet article
Repost0
22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 23:00

15 au 19 Avril

Après trois jours "à la ville", il nous fallait un peu de "nature", et Alex regrettait de ne pas avoir pu faire ce parc lors de son séjour au Brésil en 2005.... alors, pas le choix (trop dur la vie...), on est parti pour Chapada Diamantina, une montagne de diamants !

 

Bus de "nuit" de Salvador vers Lençois, point de départ des excusions dans le parc... en fait on est parti à 22h30 et on est arrivé à 4 h du matin... sans avoir franchement dormi tellement la route était mauvaise !

Heureusement, par hasard, le guide de notre hôtel était à l'arrivée du bus, nous a conduit à son hôtel et nous a laissé dormir quelques heures "salvatrices" supplémentaires (sans frais!!)

 

 

Lençois, petite ville de 10 000 habitants est lovée dans les montagnes et la fôret et entourée de rivières et cascades faciles d'accès. Très tournée vers le tourisme avec ses restaurants, hôtels (70) et guides (200 !!), elle a su garder son charme coloniale, ses rues pavées et deux places animées en soirée.

 

DSC01519.jpg

 

 

Cette ville est née en 1822 avec la découverte de diamants dans les montagnes alentours et a connu une véritable "ruée vers les diamants", à tel point qu'elle s'est très vite retrouvée entourée des tentes des chercheurs de pierres précieuses ("garimpeiros"). Ces tentes, ressemblant à du linge séchant au vent, lui ont donné son nom de "Lençois" ("draps" en portuguais)

 

Les garimpeiros s'installèrent également dans toute la montagne, dans des grottes naturelles ou des maisons sommairement construites avec des pierres amassées aux alentours. Leur vie se résumait à creuser à la pioche la montagne, ou à tamiser les rivières à la recherche de la préciseuse pierre.  Assez rapidement ils ont perdu leur indépendance et des "chefs" ont pris le pouvoir sur la région et le commerce des pierres, ne laissant qu'1% de la valeur de leur découverte aux garimpeiros....

 

Etonnamment, le principal acheteur de diamants a été la France, qui les utilisait pour financer la construction du canal de Panama, au point d'établir un vice-consulat à Lençois.

 

A partir de 1889, avec l'achèvement du canal de Panama, le début de l'épuisement des mines et enfin la découverte des mines sud-africaines, le marché s'effondra, plongeant dans l'oubli la ville de Lençois.

 

Avec l'arrivée des machines dans les années 80 la production de diamants s'est intensifiée en provoquant des dégâts importants sur le paysage.

 

Ce n'est qu'en 1994 que l'extraction de diamants dans la région de Chapada Diamantina a été interdite avec la création d'un parc naturel. Du jour au lendemain, des gens qui ne savaient faire que ça se sont retrouvés sans emploi et sans aide gouvernementale pour se reconvertir...

 

DSCF4818.jpg

 

On peut dire que 20 ans plus tard la ville s'en sort plutôt bien !...toujours grâce à ses montagnes et ses cascades, mais avec une exploitation bien plus respectueuse de l'environnement ;)

 

 

Notre rando de trois jours au prochain épisode !!

Partager cet article
Repost0
14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 19:09

Du 12 au 14 Avril

 

Pour des raisons de planning d'avion, nous préférons laisser Rio pour la fin du voyage... du coup, une longue route nous attend...

Nous partons Mardi 10 Avril à 11h30 de Curitiba, et après un arrêt de 2h30 à Sao Paulo pour changer de bus, nous sommes arrivés le Jeudi 12 Avril vers 5h du matin à Salvador de Bahia ; après 42 heures de voyage, bien fatigués.... mais vue l'heure matinale nous avons préféré attendre encore 2 heures dans la gare routière pour prendre un bus de ville ralliant le Centre historique où nous avions prévu de loger.

 

Nous voilà dans Salvador de Bahia, une ville totalement différente du Sud moderne que nous avons vu jusqu'à présent ; le coeur vibrant du Brésil ; l'âme culturelle et artistique du pays.

Toutes les personnes que nous avons pu croiser jusqu'à présent et qui sont allés à Salvador nous en parlent avec des étoiles dans les yeux, cette ville dégage clairement une atmosphère particulière...que nous allons essayer de découvrir !

 

Salvador, maintenant 3ème ville du pays, située dans la "Baie de Tous les Saints", a été pendant deux siècles (1550 à 1760 environ) la capitale coloniale du Brésil, et un des principaux points d'entrée d'esclaves....

Tous ces esclaves étaient utilisés dans les cultures de canne à sucre, puis du tabac et aussi dans les mines d'or et de diamants de l'arrière pays.

Par la suite, la présence massive d'anciens esclaves a marqué de façon inaltérable la ville que ce soit au niveau de la gastronomie, de la religion (Candomblé) ou de la couleur des gens (80% de la population est noire ou métissée, à l'exact opposé du Sud du pays)...

 

 

Aujourd'hui la ville est diversifiée, et répartie en plusieurs quartiers :

 

Le Pelorinho, ancien centre colonial, à l'architecture baroque et colorée est très touristique. Ce quartier à la gloire passée, bordé de façades décrépies, ne semble plus peuplé que de nombreux vendeurs ambulants, et d'une pauvreté flagrante, qui peut vite devenir oppressante...

 

P1000786

 

P1000747

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais avec un peu de temps, on se rend compte qu'il subsiste une "vie de tous les jours" ici, une atmosphère qui habite les lieux.  Le soir venu, jeunes et anciens, se retrouvent dehors pour profiter du concert de samba dans un bar, de la ronde de capoeira sur la place centrale ou du groupe de percussion sillonant les rues.

L'âme de Salvador n'est plus dans ses murs mais dans les gens et la musique qui peuplent les nuits du Pelorinho.

 

 

 

A l'opposé, le quartier de Barra, au sud de la baie de Tous les Saints, bien plus "chic", regroupe les plages de la ville. Ici les bâtiments sont modernes et les immeubles entourés de grilles sont gardés 24h/24.

P1000806

 

La ville n'a plus d'histoire et a aussi perdue un peu de son âme au passage... Mais toutes les fins de semaines, les plages se remplissent de Bahianais (et de vendeurs ambulants...) et c'est entre deux parasols que toute la ville profite du soleil.

 

P1000812

 

 

 

 

Autre symbole de Salvador, de l'autre côté de la ville, l'Eglise de Bonfim montre encore un autre aspect de la culture locale : la religion, si particulière ici. 

 

P1000791P1000792

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pratique de leur religion étant interdite, les esclaves ont caché leurs divinités sous les images et les noms de saints chrétiens, créant un synchrétisme (mélange entre christianisme et religion locale) encore actif aujourd'hui appelé Candomblé. 

L'Igreja Nossa Senhora de Bonfim est la plus importante de la ville pour les praticants du Candomblé car elle est dédiée à Jesus, associé à Oxala, leur principale divinité. Chaque saint est un Orixa (divinité), qui, lors de cérémonies, peut prendre possession des personnes qui en ont le don. Les autres participants peuvent alors entrer en contact avec leur divinité, leur poser des questions ou leur faire des offrandes (cachaça, bijous, miel,...) pour qu'elle veille sur eux. 

Les cérémonies s'accompagnent (bien sûr!) de musique et de dance qui, en début de cérémonie, permettent de chasser les mauvais esprits.

 

 

On attibue aussi au Senhor do Bonfim des pouvoirs de guérison miraculeux. Dans la salle des miracles, les personnes désireuses de guérir déposent une sculpture de la partie de leur corps les faisant souffrir.

 P1000798

On vous laisse apprécier l'atmosphère sordide de la pièce...

 

 

Enfin, cette église miraculeuse permet également d'accomplir vos voeux : il suffit d'accrocher un "fita" (ruban porte bonheur dédié au Senhor de Bonfim) sur la grille de l'église ou à son poignet en faisant trois noeuds, représentant 3 voeux. Lorsque le ruban tombe, ils sont sensés se réaliser...

P1000797

 

Ces fitas sont devenues tellement populaires qu'on en trouve dans toute la ville et elles sont devenues un symbole de Salvador.

 

 

Surplombant la baie, l'Eglise est aussi un excellent point de vue sur l'immense et grouillante ville qui s'étale devant nos yeux. Sorti du Pelorinho et du centre ville, les autres quartiers ne sont que des favelas...

 

P1000799

 

Mais, en prenant le bus et en passant à proximité de celles-ci, on réalise qu'elles ont en fait l'électricité et l'eau courante ; on nous explique également que les enfants vont à l'école, qu'il y a des commerces, une vie de quartier en somme : sans être complètement salubre, on est loin de l'image des bidonvilles que l'on a depuis la France...

 

 

 

La ville est aussi réputée pour être l'une des plus dangereuses du Brésil. Avec ses nombreux mendiants, bidonvilles et consommateurs de crack, elle a plutôt mauvaise réputation.

 

Au premier abord, la ville nous a paru agressive, sale et peu accueillante, presque envie de partir au plus vite. Niveau urbanisation, a part le pelorinho, elle ressemble a un empilement de béton et de voitures.

 

P1000779Mais avec quelques précautions de base et grâce aux autres français de notre auberge (là depuis plusieurs semaines) on a pu apercevoir la diversité artistique (musique, danse, artisanat,...) de la ville et apprécier la vie nocturne locale.

 

Ils avaient raison,

c'est bien en y passant du temps et en participant à la vie de quartier du Pelorinho qu'on y découvre un charme indéniable... 

 

 

Certains touristes passent sans le voir, d'autres restent des semaines, captivés par la ville...

P1000814

 

 

 

Au final nous avons compris que Salvador était un grand mélange de culture et d'arts, grâce auxquels les habitants dégagent beaucoup de chaleur humaine.

 

 

 

 

 

Bref, c'est une ville d'artistes, donc pas trop pour nous... mais nous avons pu comprendre l'attrait qu'elle peut exercer. Bien moins agressive qu'elle n'y paraît, elle souffre surtout de pauvreté et de traffic...

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 15:53

7 et 8 Avril

 

Le fameux week-end pascale en Amérique latine... où tout est fermé vendredi et dimanche, et où tout le monde se retrouve en famille ou prend un long week-end... Comment le gérer ??!

Nous avons tout fait pour éviter de le passer à Iguaçu (par peur de la foule), nous nous retrouvons donc à Curitiba, ville absolument non-touristique mais que faire, après avoir déjà exploré la ville pendant deux jours (article précédent) ? 

 

De toute évidence, il ne reste qu'à... ALLER A LA PLAGE !!

 

Alex choisi comme destination L'ilhla do Mel, ou "île du miel"...rien que le nom laisse rêveur..

 

Embarquement à 8 heures du matin pour seulement...

037 En route pour Ilha do Mel. Serra do Mar

 

 

 

... 2 heures de bus à travers les spectaculaires montagnes recouvertes de "Mata Atlantica" (forêt tropicale atlantique) qui séparent Curitiba de l'océan.

039 Arrivée à Ilha do Mel

 

 

 

 

 

 

...et une petite demi-heure de bateau sur une eau, heureusement calme.

 

 

 

 

 

 

 

 

La petite île paradisiaque en forme de sablier est couverte d'une forêt tropicale par endroit, de cerrado (savane verdoyante sud américaine) et surtout de magnifiques plages de sable blanc.

 040 Ilha do Mel

Seul petit problème : nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée et toute la région profite de ce long week-end ensolleillé pour aller sur la côte...

 

Après avoir fait le tour de quelques hôtels, nous finissons enfin par trouver une petite pousada (auberge locale) qui veut bien nous accueillir, sans avoir tripler les prix pour le week-end...

 

En quelques secondes nous sommes changés et sur la plage :

 

042 Ilha do Mel043 Ilha do Mel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un passage sur la paisible plage du côté de notre pousada (tournée vers la terre), nous traversons l'île (5 minutes à cette endroit là...) pour atteindre le côté atlantique, plus animé. En effet, les vague de l'océan viennent s'écraser sur cette plage et nous nous jettons à l'eau pour jouer dans les vagues à 24°C environ !

 

Après une bonne heure dans l'eau, nous revenons sur la plage et séchons tranquillement en observant le large (... !!)

 

 

045 Ilha do Mel

 

En effet, l'île est juste à côté de Paranagua, le principal port de la région d'où partent des dizaines de cargos se suivant en file indienne comme sur une autoroute.

044 Ilha do Mel

 

Pour terminer la journée, nous rejoignons d'autres pensionnaires de l'auberge pour un dîner traditionnel brésilien :viande ou crevettes grillées, riz, frites, haricots rouges (forcément...), salade au bord de l'eau, le tout accompagné d'un groupe de musique brésilien.

 

Le retour le lendemain se fera sous la pluie (une averse tropicale a éclaté en fin de journée) et la traversée en bateau sera, du coup, un peu plus agitée... Et le trajet en bus mettra 4 heures (!) en raison des bouchons de retour de week-end... (ça nous rappelle certains retour de week-end en France...)

Partager cet article
Repost0
7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 22:55

Du 5 au 6 Avril

 

Après les magnifiques chutes d'Iguaçu, destination Curitiba, la ville dans laquelle Alex a vécu pendant un an... et dont la simple évocation lui donne encore le sourire... je dois découvrir ça !

 

D'après le Lonely, c'est une des villes les plus agréables à vivre du Brésil : un des précédent maire (Jaime Lermer, architecte de formation) a su, au cours de ses trois mandats, en faire une ville propre et bien organisée, dont on ne soupçonne pas les 2 millions d'habitants.

 

Il a su organiser les transports avec quelques principales lignes de bus qui vont du centre jusqu'aux périphéries les plus éloignées (quartiers pauvres), facilitant ainsi leur intégration :

P1000745

 

Vous noterez le double accordéon (unique au monde), qui leur permet de transporter 270 personnes ! Et aussi les "tubes d'embarquement" qui facilitent la descente et la montée dans le bus. Les passagers paient en rentrant dans le tube (et non directement dans le bus), puis lorsque le bus s'arrête, montent dedans, ce qui permet de diviser le temps d'arrêt par 2... Pour encore accélerer le processus, les passagers montent et descendent par des portes différentes.

DSC01323

 

En plus, en période de pointe la fréquence peut être de 30 secondes entre chaque bus ! Enfin, ces bus ont des couloirs de circulation spécifique, sans taxi, ni vélo, ni véhicule garé en double file....

En deux mots : RAPIDE et EFFICACE !!

Du coup, la ville n'est pas saturée en voitures, comme le sont toutes les autres villes brésiliennes

 

Bien que Curitiba soit essentiellement faite d'immeubles, et il s'en construit encore plusieurs dizaines, les rues sont larges et arborées, ce qui ne nous donne pas la sensation "d'étouffer" dans la ville.

DSC01340

 

Le fameux maire a aussi fait aménager plusieurs parcs autour, et au centre de la ville, en en profitant pour "recycler" certains espaces perdus (une ancienne carrière, des zones trop escarpées,...) faisant passer la surface d'espace vert par habitant de 0.5 m2 à 50 m2.

DSC01339 

 

Une autre innovation majeure de Jaime Lermer a été de mettre en place un système de tri sélectif avant gardiste (dans les années 80 !!). N'ayant pas les moyens de mettre en oeuvre un ramassage conventionnel avec de nombreux camions sillonnant la ville, il formalisa une activité déjà existante mais souterraine : 

DSC01322

Les cartoneiros (habitants pauvres faisant les poubelles pour survivre) furent regroupés en association officielle, possédant des locaux de tri donnés par la ville. Ils peuvent donc ramasser les déchets à la source, les trier puis les revendre à des entreprises contre de l'argent ou à la ville contre de la nourriture.

Les autres déchets organiques étant ramassés par la ville de manière conventionnelle une fois par semaine, rendant la ville l'une des plus propres et avancées en terme de gestion des déchets.

 

 

Niveau choses à voir dans la ville, cela se limite essentiellement à un petit quartier historique :

DSC01333

 

 

Un petit centre piéton. C'est la première rue piétonne d'Amérique du Sud. Pour faire face aux doutes des commerçants, les travaux ont commencé de nuit et la route a été pavée en 3 jours mettant tout le monde devant le fait accompli. Ce fut un grand succès pour le maire (toujours le même...) qui fut copié dans tout le continent...

DSC01325 

 

Le très célèbre musée Oscar Niemeyer (L'Architecte du Brésil notamment célèbre pour avoir conçu Brasilia), en forme d'oeil qui est l'une des plus grandes salles d'exposition d'Amérique latine

 

DSC01347

 

 

La ville possède également la plus ancienne université du Brésil, et une université de l'envirronement (encore une première au Brésil), inaugurée par Cousteau, et à l'architecture originale. Construite et dessinée par Jaime Lermer au milieu d'un espace protégé de forêt tropicale dans la ville, uniquement avec des matériaux naturels (bois essentiellement) :

 

DSC01352DSC01349

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais, cette visite avait surtout pour but de me faire connaître la ville d'Alex, et notamment ses restos préférés :

 

DSC01314 

 

 

 

 

 

 

Sushis à volonté !!

 

 

 

 

 

 

 

Théoriquement nous aurions aussi dû aller dans une churrascaria (restaurant servant de la viande à volontée) qu'aime particulièrement Alex mais ils refaisaient le carrelage.... parfois on a pas de bol !

Son second choix était fermé.... parfois on a vraiment pas de bol !

...

Mais, finalement, nous en avons trouvé une autre, inconnue au bataillon mais délicieuse :

 

P1000732P1000735 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Viande à volonté !! Une vingtaine de différents morceaux, sur des broches, sont ammenés successivement à table et proposées aux clients.

P1000733

Buffet d'accompagnement et de desserts à volonté aussi, évidemment...

 

Il va sans dire, qu'après ce déjeuner nous n'avons plus eu faim jusqu'au lendemain matin !

 

En conclusion, Alex a réussi à me convaincre que la vie ici était bien agréable, mais nous ne faisons que commencer l'aventure brésilienne...

Partager cet article
Repost0